CORRUPTION AU SOMMET DE L’ÉTAT DANS QUAND ON REFUSE ON DIT NON D’AHMADOU KOUROUMA

  • Wabiy SALAWU Osun State University, Osogbo
Keywords: Monstruosité, Corruption, Mauvaise gestion , Patrimoine commun, Bien personnel

Abstract

Si le roman africain francophone des ères des indépendances met l’accent sur la responsabilité des colonisateurs dans les mésaventures et la transformation des sociétés africaines, le nouveau roman africain de l’ère de la mondialisation attribue la responsabilité de la gestion désastreuse du patrimoine national aux leaders autochtones actuels, remplaçants des maîtres colonisateurs. Cet article a pour objectif de montrer, à travers Quand on refuse on dit non d’Ahmadou Kourouma, comment les nouveaux tenants du pouvoir font de la corruption, le principal fondement du fonctionnement de la société ivoirienne. Ce roman raconte comment les populations autochtones de cette Côte d’Ivoire romanesque sont devenues victimes des atrocités de la guerre, du népotisme, du vol et de la mauvaise gestion des ressources nationales par les dirigeants qui baignent dans une corruption chronique. Alors, cette étude critique repose sur la théorie de ‟L’Événement Interdiscursif” de Jürgen Link et Ursula Link-Heer, une métaphore forgée qui privilégie le système synchrone des symboles collectifs, permettant de dévoiler les contours multiformes des stratégies ou des méthodes multifacettes  adoptées par les fossoyeurs de la république pour la transformation du patrimoine commun en bien personnel. Il s’agit donc d’opérer une extraction naturelle ou contre nature au sein du texte pour y dégager, de façon claire, les contours multiformes de la manifestation d’une gestion scandaleuse transformant le patrimoine national en patrimoine personnel. 

Published
2024-01-05